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Aujourd’hui, nous vous présentons Benjamin Bousquet, auteur du roman Les Étoiles fuyantes (Parution le 20 janvier 2022)

 

 

Bonjour Benjamin ! Ton roman Les Étoiles fuyantes sort le 20 janvier, que ressens-tu à l’approche de cet événement ? 

Une certaine hâte, bien-sûr, mais aussi une envie d’échanger avec les lecteurs, à la fois à propos du métier de journaliste, qui est au cœur du roman, et de la destinée des personnages, auxquels, je l’espère, les lecteurs vont s’attacher.

Le titre de ton roman est intrigant, pourquoi avoir choisi Les Étoiles fuyantes

Je souhaitais un titre à la fois poétique, plein de beauté et qui suscite l’interrogation. Celui-ci trouve son explication dans le livre…

Tu as déjà publié un essai, Journaliste, l’ennemi qu’on adore, aux Éditions du Panthéon en 2017, qu’est-ce qui t’a poussé à aller vers l’écriture d’un roman ? 

Mon premier essai résultait d’une réflexion sur mon métier qui suscite parfois de vives critiques. C’était un exercice intéressant, mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est écrire, imaginer… Dans mon quotidien, je m’occupe de relater les faits. L’écriture d’un roman permet d’aller au-delà, de créer un univers…

Ton livre démarre le jour du retour en France de Max, Étienne, Valentin et Jonathan, quatre journalistes détenus par le groupe terroriste Boko Haram au Nigeria pendant un an, que souhaites-tu raconter au lecteur ?

Quand des journalistes -ou non journalistes d’ailleurs- sont otages, les mouvements de soutien sont nombreux, jusqu’à leur libération. Mais bien souvent, on aborde assez peu “l’après”. La reconstruction, la joie de vivre, les souvenirs… Tout cela est un long processus pour réparer. C’est ce que j’ai souhaité raconter à travers le parcours de ces quatre personnalités, car nous ne raisonnons pas tous de la même façon devant un obstacle.

Tu es journaliste depuis dix ans, au quotidien La Croix depuis trois ans et tu as exercé en Afrique pendant deux ans. Comment ces expériences ont-elles influencé ton écriture ?

Je me suis rendu au Nigeria le temps d’un reportage qui fut très marquant. Être confronté à une autre culture, à d’autres us et coutumes, permet d’élargir son horizon et de mieux comprendre les enjeux du monde actuel. Cette expérience m’a bien-sûr servi pour construire la trame de mon récit, mais ce qui m’a saisi, en Afrique, c’est que certaines régions sont parmi les plus pauvres du globe et pourtant, un sentiment bizarre nous fait dire que nous sommes là au cœur du berceau du monde…Par ailleurs, la spiritualité m’intéresse et c’est un thème fort dans un journal comme La Croix

Tu abordes la thématique de la restriction de liberté, de l’isolement, et les conséquences que cela peut avoir sur la vie psychique d’un individu. Est-ce que tu penses que cela peut refléter une partie de ce que nous avons vécu ? 

Les personnages du roman sont confrontés à une restriction de liberté qui va bien au-delà des contraintes sanitaires que nous connaissons depuis deux ans. Ceci dit, l’homme aspire profondément à être libre, et c’est intéressant d’interroger sa destinée dès lors qu’il se retrouve privé de cette liberté. Les réactions sont alors presque aussi imprévisibles et différentes qu’il existe d’êtres humains.  

En tant que journaliste, l’écriture d’une fiction a-t-elle été difficile ? On peut imaginer que c’est un exercice très différent du travail journalistique… 

Il est différent et prenant ! S’il fallait définir le journalisme, je dirais : « Raconter le monde tel qu’il est et non tel qu’on aimerait qu’il soit ». À l’opposé, être un auteur de roman se rapprocherait de : « raconter le monde à travers l’imaginaire ».

Même si l’objectivité totale est sans doute impossible à atteindre en tant que journaliste, c’est ce vers quoi nous devons tendre. La fiction permet, quant à elle, de créer un univers, des personnages et d’exprimer son imagination. J’ai sans doute besoin des deux : de mon métier, que j’essaye de mener le plus professionnellement possible, et de mon plaisir d’écrire, qui me permet de m’évader et, je l’espère, d’évader les lecteurs.

 

En parlant de ton métier, tu as récemment interviewé l’ancien chef de l’État, F. Hollande. As-tu des secrets à nous confier… ? 

Motus et bouche cousue ! C’était une rencontre très enrichissante et peu banale. J’ai pris beaucoup de plaisir à interviewer l’ancien Président de la République dans le cadre d’un documentaire regroupant les témoignages d’anciens et anciennes candidates à une élection présidentielle, où chacun raconte, d’un point de vue très humain, son expérience (ses sensations, la tension, la fatigue, la violence aussi..). C’est un très joli projet ! 

 

Revenons-en à ton livre… La couverture représente une lumière couchante sur un ciel étoilé, que souhaites-tu que cela inspire aux lecteurs ?

Il faut souligner que cette couverture est très belle et saluer le travail de l’équipe et la graphiste Kaplume ! La lumière couchante sur un ciel étoilé montre qu’un jour s’achève et qu’un autre est sur le point de débuter, avec tous les espoirs qui y sont attachés… Cela marque aussi le début du roman, le jour où nos quatre journalistes arrivent en France, après leur libération. Une nouvelle vie pleine d’espoirs leur est offerte… Vont-ils la saisir ?

Finalement, que dirais-tu aux lecteurs pour qu’ils aient envie de lire ton livre ? 

L’évasion, les obstacles de la vie, la résilience et la notion de seconde chance sont au cœur de ce roman… Je crois que toutes ces notions reflètent un peu la période actuelle.

Une petite question bonus pour notre équipe ! Tu as choisi de travailler avec les Éditions Kaplume, es-tu satisfait de cette collaboration ? 

Quand on a l’opportunité de travailler avec une maison d’édition à la fois bienveillante et exigeante, à la fois dans le conseil et dans l’écoute, le tout avec une approche très humaine, pourquoi hésiter ?

 

Merci !

 

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Merci et bravo à Benjamin,

L’équipe Kaplume

 

© Photo avec F. Hollande : Brice Martinat